jeudi 5 mai 2016

Quatorzième arrondissement



QUATORZIEME ARRONDISSEMENT



Ancien Hôtel de Massa (38 Rue du Faubourg Saint-Jacques, 14e)

Fondée en 1838 à l’initiative d’Honoré de Balzac, la Société des Gens de Lettre compta à ses débits, parmi ses animateurs, Victor Hugo et Ernest Legouvé. L’hôtel, édifié en 1777 par l’architecte Le Boursier pour l’administrateur général des Postes Thiroux de Monsauge, se trouvait primitivement sur les Champs-Elysées, à l’angle de la rue de la Boétie. Résidence du compte Mareschachi, sous le Premier Empire, il fut le théâtre de fêtes somptueuses. Il appartint en 1880 au duc de Massa, qui lui laissa son nom. Racheté en 1929 par le directeur des Galeries Lafayette, l’hôtel fut démonté pierre par pierre et remonté en deux ans rue du faubourg Saint-Jacques, dans une partie de l’ancien parc de l’Observatoire.


Ancienne abbaye de Port-Royal (angle Bd de Port-Royal et Rue du Fbg.Saint-Jacques, 14e)

Réunie au groupe hospitalier Cochin, la maternité Baudelocque-Port-Royal abrite les bâtiments construits en 1625 pour les religieuses cisterciennes de Port-Royal. La chapelle, élevée en 1646-47 par l’architecte Antoine Lepautre, et le cloître adjacent, bâti entre 1652 et 1655, forment encore un incomparable asile de paix. Gagnées aux idées réformatrices et à l’austérité janséniste de leur aumônier, l’abbé de Saint-Cyran,les religieuses furent mises en demeure par Louis XIV, en 1664, de renoncer à leur doctrine ; sur leur refus, il les fit expulser. Ce tragique épisode a inspiré à Henri de Montherlant, en 1654, la pièce « Port-Royal ». En 1681, la duchesse de Fontanges, favorite de Louis XIV, mourut à Port-Royal (passé aux Visitandines) des suites d’un accouchement prématuré.


Ateliers d’Artistes (77 Avenue Denfert-Rochereau, 14e)

C’est l’une des dernières cités d’artistes de Paris, installée peu à peu au cours du XIXe siècle. Ici travaillèrent les sculpteurs Barye, Dalou, Carpeaux et naguère Georges Guiraud et Paul Belmondo. La grande maison d’époque Louis XVI située entre le vaste atelier de Guiraud et la série des petits ateliers était un relais de poste de la route d’Orléans qui partait de la barrière d’Enfer : il abrita, dit-on, les amours de George Sand et de Chopin. Au Nord, au fond du jardin, subsiste un regard en pierre de l’ancien aqueduc d’Arcueil de 1619, édifié sur le tracé de l’aqueduc romain construit au premier siècle de notre ère pour alimenter Lutèce. Le nouvel aqueduc acheminait les eaux de source depuis le bassin de Rungis jusqu’au réservoir, où elles étaient divisées en trois parties : un tiers était réservé au roi et à la famille royale, un tiers aux réalisateurs de l’entreprise qui la revendaient, livrée à domicile par canalisations à qui pouvait payer, et le dernier tiers était destiné aux habitants par l’intermédiaire de quatorze fontaines publiques de la rive gauche. 


Ateliers d’Artistes (9 Rue Campagne Première, 14e)

Derrière le portail s’élève depuis la fin du siècle dernier une maison édifiée par l’architecte Taberlet avec des matériaux de récupération provenant des pavillons de l’Exposition universelle de 1889. Cette maison abrite une centaine d’ateliers d’artistes. Dans ces ateliers clairs et bon marché s’installèrent, bien avant la guerre de 1914, des peintres et des sculpteurs qui avaient abandonné Montmartre pour chercher une nouvelle inspiration aux frontières du Quartier latin, autour du bal Bullier et de la Closerie des Lilas. Parmi eux, Othon Friesz (1879-1949), inspiré par Gauguin et Van Gogh, crée ici ses premières œuvres « fauves » et Giorgio De Chirico, après y avoir rencontré Apollinaire et Picasso, ses voisins, s’orienta vers le surréalisme. L’écrivain autrichien Rainer Maria Rilke, venu faire ses études à Paris en 1902, y connut la misère, décrite dans son « Livre de la Pauvreté et de la Mort », avant de rencontrer le sculpteur Auguste Rodin dont il devint le secrétaire.


Café d’Edgar (60 Boulevard Edgar Quinet, 14e)

Près de la petite barrière du Maine s’étaient installées à la fin du XVIIIe siècle des guinguettes qui offraient, en dehors des limites du Paris d’alors, du vin meilleur marché et souvent de qualité supérieure à celui que l’on buvait intra-muros. Au cours du XIXe siècle, ces guinguettes se transformèrent en bals et cabarets où chanteurs, danseurs, mimes et acteurs venaient, pour le plaisir des Parisiens en goguette, faire un numéro payé par un bon repas ou quelques bouteilles. Alors que disparaissaient certaines salles de spectacles de Montparnasse, le Café d’Edgar lançait en 1793 la formule du café-théâtre, inspirée de cette tradition née aux barrières de Paris, avec des spectacles irrévérencieusement drôles où se sont parfois révélées de grandes vedettes. 


Catacombes (1, avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy, 14e)

Les anciennes carrières de la Tombe Issoire, exploitées depuis le haut Moyen Age, ont été transformées, à partir de 1785, pour recevoir le dépôt ossuaire de l’antique cimetière des Innocents, situé près des Halles, où s’entassaient depuis des siècles les dépouilles des habitants de Paris. La ville racheta rue Dareau une ancienne maison de la Commanderie de Saint Jean de Latran, sous laquelle fut constitué un enclos souterrain de 11 000 mètres carrés : ses méandres se déroulentsur près de 1 500 mètres, sous l’espace compris entre les rues Dareau, d’Alembert, Hallé et du Pac Montsouris. Les ossements d’environ 6 millions de Parisiens sont ainsi rangés le long des galeries, en une muraille dont l’épaisseur va jusqu’à 30 mètres, le tout à environ 20 mètres sous terre. Sous la Restauration, sont venus s’y ajouter les ossements du cimetière des Errancis : entre autres ceux de Madame Elisabeth,Danton, Camille Desmoulins, Lavoisier et Robespierre. Dès le début du XIXe soècle, les Catacombes sont ouvertes au public, qui peut lire au-dessus de la porte d’entrée l’épigraphe du poète et abbé Jacques Delille : « Arrête ! C’est ici l’Empire de la mort ! »


Cimetière du Montparnasse (3 Boulevard Edgar Quinet, 14e)

Sur des terrains appartenant à l’Hôtel-Dieu et aux religieux de l’hôpital de la Charité, s »élevait depuis le XVe siècle un moulin, transformé en guinguette après la Révolution, à l’époque où abondaient cabarets, bals et restaurants près des barrières du Montparnasse et du Maine. Lorsque la Ville de Paris décida, le 24 juillet 1824, d’ouvrir sur ces vastes terrains le nouveau cimetière du Montparnasse, ce moulin devint la maison du gardien ; réduit à l’état de tour, il en reste un des principaux ornements. L’ouverture du cimetière déclencha un tollé parmi les cabaretiers qui craignaient d’y perdre leur clientèle. Son développement rapide entraîna l’établissement de marbriers, qui firent appel à des sculpteurs : Rude, Carpeaux et, plus tard, Bourdelle vinrent d’installer près des barrières du Maine et d’Enfer. Etendu sur 19 hectares, il regroupe plus de 34 000 tombes, véritable campo santo des célébrités de Paris : ainsi le monument de Baudelaire représente un gisant au-dessus duquel se penche le génie du mal.   


Cité Internationale Universitaire (17 Boulevard Jourdan, 14e)

Sur un terrain de 40 hectares libéré par la démolition des anciennes fortifications fut créée, à partir de 1920,la Cité Internationale Universitaire, destinée à « favoriser les échanges entre les étudiants de toutes les nationalités choisis à un niveau élevé de leurs études et compte tenu de leurs ressources ». Trente-sept pavillons, élevés entre 1923 et 1968, forment un ensemble architectural original et varié : ainsi la très anglo-saxonne Fontation Deutsch de la Meurthe (Lucien Bachman, 1925),la Fondation Suisse (Le Corbusier, 1932), le Collège néerlandais (W. Marinus-Didok, 1988) d’esprit cubiste, ou la fondation franco-brésilienne (Lucio Costa et Le Corbusier, 1959). La cité accueille près de 5 000 étudiants de 120 nationalités différentes ; elle dispose également d’une maison internationale ouverte à tous, d’un hôpital et d’une église dédiée au Sacré-Cœur des Etudiants, construite, faute de place, sur le territoire de Gentilly.


Eglise Notre-Dame du Travail (Rue Vercingétorix, angle Place Slimane Azem 14e)

Depuis les expositions universelles se tenaient au Champ de Mars, les centaines d’ouvriers chargés d’œuvrer à ces manifestations logeaient dans  le XIVe arrondissement. Pour eux fut construite, entre 1899 et 1901, en remplacement de Notre-Dame de Plaisance devenue trop petite, une nouvelle église placée sous le vocable de Notre-Dame du Travail. Aux façades extérieures en meulière, moellons et pierre de taille, de style roman, l’architecte Jules Astruc a opposé un intérieur aux voûtes formées d’arceaux métalliques, portées par de fines colonnettes en fer, qui donnent à l’édifice une clarté et une légèreté exceptionnelles. Les fermes de fer proviendraient du Palais de l’Industrie construit pour l’exposition universelle de 1855 et démoli en 1899 pour faire place aux Grand et Petit Palais. De même, les moellons des façades latérales proviendraient du pavillon des tissus de l’exposition universelle de 1900. La cloche est une prise de guerre de Sébastopol (1854), offerte par Napoléon III aux habitants des l’ancienne commune de Plaisance et placée dès 1861 dans l’ancienne église.


Eglise Saint-Pierre de Montrouge (angle Avenue du Général Leclerc et Av. du Maine, 14e)

Vers 1840, une disciple de l’abbé Chatel, créateur à Paris de « l’église catholique française » (1795) dont la doctrine était fondée sur la raison, la célébration de la messe en français et le mariage des prêtres, vint s’installer à Montrouge et fit suffisamment d’adeptes pour recevoir des subsides du conseil municipal. Le préfet réagit aussitôt et alerta les autorités religieuses, qui firent édifier en hâte, en 1847, une petite église paroissiale afin de ramener les ouailles à la vraie religion chrétienne. Cette église devenue trop exiguë, la Ville de Paris, à laquelle la partie intra-muros de la commune de Montrouge avait été réunie en 1860, décida d’en construite une plus grande, et racheta à cet effet, en 1861, le terrain situé à l’intersection de la route d’Orléans et de la Chaussée du Maine. L’architecte Emile Vaudremer, qui venait d’achever la prison de la Santé, s’inspira des premières églises chrétiennes pour retrouver un style roman primitif. Dédiée à saint Pierre, celle-ci fut achevée en 1869, hormis la partie supérieure du clocher qui fut terminée après la guerre de 1870 et la Commune. Ce clocher-porche, visiblement inspiré de celui de Saint-Germain-des-Prés, fut surmonté d’une très périgourdine couverture de pierre blanche.


Gare de Denfert-Rochereau (3 Place Denfert-Rochereau, 14e)

Le 23 juin 1846, les ducs de Nemours et de Montpensier, représentant leur père, le roi Louis-Philippe, inauguraient à la barrière d’Enfer par l’architecte Dulong, cette station est la plus ancienne des gares subsistant à Paris. Le bâtiment circulaire permettait à des trains articulés de décrire une courbe de très faible rayon, et d’éviter ainsi les plaques tournantes destinées à remettre les locomotives dans le bon sens. Ce système original mais fragile fut supprimé en 1895, lors du prolongement de la ligne jusqu’à la gare du Luxembourg. Deux pavillons encadrent le bâtiment central, à l’origine destinés l’un à la direction et aux bureaux, l’autre à l’octroi et aux bagages et marchandises que l’on élevait jusqu’aux wagons par un treuil.


Hôpital Cochin (27 Rue du Faubourg Saint-Jacques, 14e)

En 1780, le curé de Saint-Jacques du Haut-Pas, Jean-Denis Cochin, fonda, sur sa fortune personnelle, un hospice destiné au soulagement des indigents : il fit construire au sud du Champ-des-Capucins un bâtiment destiné à abriter 38 lits. Il y soignait tout spécialement les ouvriers des carrières, sujets à mille maux et à des accidents quotidiens. Tout à côté, le Noviciat des Capucins de la rue du faubourg Saint-Jacques fut transformée en 1875 en hôpital pour les hommes atteints de maladies vénériennes. L’ensemble fut entièrement reconstruit entre 1904 et 1917, et le nouvel hôpital Cochin absorba l’ancien hospice des vénériens. Dans les carrières situées sous l’hôpital, une belle fontaine creusée au XVIIIe siècle conserve encore un escalier monumental.


Le bal de la Grande Chaumière (120 Boulevard du Montparnasse, 14e)

Ouvert la veille de la Révolution, ce bal-jardin connaît un succès jamais démenti. La petite cabane au toit de chaume, où des rafraîchissements sont servis aux danseurs, est vite remplacée par une maison à deux étages, associée à un restaurant, dont les clients bénéficient de l’entrée gratuite au bal. En 1814, l’établissement est presque exclusivement fréquenté par les militaires ; les étudiants l’adoptent après la révolution de 1830. Jules Favre, Emile de Girardin, Barbès et même Thiers en sont les clients assidus. « La Grande Chaumière répond à tout. Il s’y trouve des avenues pleines d’ombrage, faites exprès pour la rêverie et pour l’expression des sentiments tendres. Il s’y trouve des bosquets de sycomores et de coudriers, si précieux pour le tête-à-tête. Enfin, l’amour moins mélancolique a  la ressource d’y parcourir, dans des chars, les hauteurs des montagnes suisses ou de s’élancer dans de joyeux quadrilles ». Le chahut et le cancan passent pour avoir été inventés ici, sous le regard vigilant du propriétaire des lieux, le père Lahire, ancien grenadier de la garde doté d’une force colossale et sourcilleux « tuteur de la morale publique ». Supplanté par la Closerie des Lilas, le bal ferme ses portes en 1853.


Le Lion de Belfort  (4 Place Denfert-Rochereau, 14e)

L’énorme lion en bronze du sculpteur Auguste Bartholdi (1834-1904) symbolise l’héroïsme de la ville de Belfort et de son défenseur, le colonel Denfert-Rochereau, qui résistèrent aux assauts des troupes prussiennes de novembre 1870 à février 1871. Après avoir taillé à Belfort un lion dans le grès rouge de la montagne, Bartholdi en proposa un modèle réduit en cuivre repoussé, qui fut placé au centre de l’ancienne barrière méridionale de Paris ; prudemment, pour éviter de froisser la susceptibilité germanique, il tourna le regard du noble animal vers l’Ouest.  Le monument fut inauguré en 1880 et un médaillon en l’honneur de Denfert-Rochereau fut ajouté sur le socle en 1979, un tiers de siècle après le retour de l’Alsace et de la Lorraine à la France.


Les Pavillons d’Octroi de Ledoux (Place Denfert-Rochereau, angle Rue Froideveaux, 14e)

Né en 1785 à Dormans, en Champagne, Claude-Nicolas Ledoux vient étudier à Paris comme boursier au collège de Beauvais jusqu’en 1750. Il commence à gagner sa vie comme graveur. En même temps, il fréquente l’atelier de Blondel, avec Chalgrin et Gondoin ; dans les années 1760, le voici architecte attaché au département des eaux et forêts. Après la réalisation des Salines d’Arc-et-Senans, ce créateur prolifique et visionnaire est choisi par la Ferme générale, chargée de la collecte des impôts indirects, pour édifier une nouvelle enceinte destinée à lutter contre la fraude. De 1784 à 1787, il construit plus de cinquante postes d’octroi monumentaux, tous différents, avant d’être congédié à cause du coût de l’entreprise. Long de 24 km et haut de près de 4 mètres le « mur murant Paris rend Paris murmurant » et sème le mécontentement dans l’opinion publique : à la Révolution, des pavillons sont pris d’assaut et pillés par la foule. En service jusqu’en 1859, seules quatre de ces barrières subsistent dans Paris. Avant de mourir en 1806, Ledoux publie la somme de ses théories, véritable plaidoyer à destination de la postérité : « l’Architecture considérée sous le rapport de l’art, des mœurs et de la législation » (1804).


L’Observatoire (61 Avenue de l’Observatoire, 14e)

Le plus ancien des observatoires du monde en activité, créé par Colbert le 21 juin 1667, jour du solstice d’été, fixe par son orientation le méridien de Paris, matérialisé au second étage par une ligne de cuivre et servant de base à la méridienne de France. Bâti sur les plans de Claude Perrault, il accueille les plus grands astronomes français et étrangers : la dynastie des Cassini, de 1671 à la Révolution, le danois Römer qui, en 1676, y découvrit la vitesse de la lumière, Delambre et Méchain, pères du mètre, Arago, Foucault, Fizeau, Le Verrier, auquel on doit la découverte de Neptune, Esclangon, initiateur de l’horloge parlante en 1932, Danjon, créateur de  l’astrolabe impersonnel en 1951, Lallemand, inventeur de la caméra électronique.


Parc de Montsouris (Boulevard Jourdan, entrée du parc attenante à la gare RER, 14e)

Etendu sur 16 hectares et dessiné par Alphand, le « jardinier d’Haussmann », le parc, commencé en 1867 et terminé en 1878, a coûté la somme considérable pour l’époque de 1 750 000 francs : il  avait fallu combler quatre carrières pour stabiliser le terrain. Le lac artificiel de près d’un hectare se visa à la surprise générale le jour de l’inauguration, par suite d’une erreur de construction, et son auteur, dit-on, se suicida. Au sud du parc, une stèle quadrangulaire de quatre mètres de haut, percée d’un oculus, n’est autre que la Mire du Sud, édifiée en 1806, qui répondait à celle de Montmartre pour déterminer, à partir de l’ Observatoire, le méridien de Paris.

Cette borne est sans doute la seule qui ne soit pas accessible en permancne, puisque située à l’intérieur d’un parc fermé la nuit.


Pavillon des  Fontainiers (61 Avenue de l’Obervatoire, 14e)

Pour alimenter les pièces d’eau de son palais du Luxembourg, mais aussi pour donner de l’eau potable aux habitants de la rive gauche, Marie de Médicis fit construite entre 1619 et 1923, depuis le bassin de Rungis, un aqueduc sur le tracé d’un ancien ouvrage romain. Il était plus court (13 km au lieu de 16), mais permettait de fournir en eau de source une partie de Paris qui ne disposait jusqu’alors que des eaux de la Seine, et de puits empoisonnés par les suintements des fosses d’aisance. La construction du principal regard, appelé pavillon des Fontainiers (ingénieurs des eaux) a été successivement attribuée aux architectes Salomon de Brosse et Louis Metezeau, puis l’hydraulicien Thomas Francine. Il était destiné au logement du fontainier, au-dessus d’un réservoir de régulation et de redistribution porté en 1845 à une surface de 1000 mètres carrés sous voûte surbaissée. Ce réseau d’eau a cessé de servir en 1875, mais le bassin existe encore.


Théâtre Montparnasse (29 Rue de la Gaité, 14e)      

Situé à l’origine (1819) sur la partie de la commune de Montrouge dite alors le Petit Montrouge, rebâti en 1848, ce théâtre vit débuter de célèbres acteurs, donc Frédérick Lemaître ; Marie Dorval et Rachel. A nouveau reconstruit en 1886, il présenta un répertoire varié, de « Cyrano de Bergerac » à « la Dame de chez Maxim’s ». Il accueillit pendant la saison 1887-1888 le metteur en scène André Antoine, fondateur du Théâtre libre, et entre 1930 et 1942, Gaston Baty, ancien associé de Firmin Gémier, adepte du « théâtre total ». Fortement influencé par l’expressionnisme allemand, Baty affirma la suprématie du décor et de l’éclairage sur le eu parfois outrancier des acteurs. Il réactualisa ainsi, dans des mises en scène entièrement renouvelées, « Phèdre », « Lorenzaccio », ‘l’Opéra de Quat’sous » ou « Les Caprices de Marianne ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos observations sont les bienvenues